SEO & GEO : comprendre les enjeux pour adapter sa stratégie webmarketing

seo ia : quel impact

Dans un monde où l’intelligence artificielle rebat les cartes des usages digitaux, les moteurs de recherche, la distinction entre SEO et GEO devient essentielle. Tandis que le SEO se concentre sur l’optimisation pour les moteurs traditionnels comme Google, le GEO répond aux exigences des intelligences artificielles génératives qui privilégient les réponses conversationnelles.

Comprendre ces évolutions et adapter sa stratégie webmarketing en conséquence est désormais crucial pour rester compétitif. Corentin Rambeau, expert en webmarketing chez Rivacom nous parle des enjeux, des bonnes pratiques et des ajustements nécessaires pour anticiper dans ce nouveau paysage digital.

Sommaire

30% des prompts IA liés à de la recherche pure

Depuis l’arrivée en force des intelligences artificielles génératives comme ChatGPT ou MidJourney, le monde de la recherche en ligne connaît une mutation profonde. Là où le SEO reposait sur des mots-clés bien ciblés pour plaire à Google, le GEO (Generative Engine Optimization) s’impose comme un nouveau levier à maîtriser pour rester visible dans un environnement de plus en plus piloté par l’IA.

La différence entre SEO et GEO ne réside pas simplement dans la technologie, mais dans un changement de paradigme : on passe de recherches composées de quelques mots-clés à des requêtes formulées en langage naturel, souvent sous forme de questions complexes. Cela a un impact direct sur la manière dont les contenus sont consommés, référencés et proposés aux internautes.

Contrairement à certaines idées reçues, les intelligences artificielles ne remplacent pas encore Google. Les études récentes* démontrent que seuls 30 % des prompts sont liés à de la recherche pure : “les LLM sont principalement utilisés pour des prompts liés à la créativité et la création de contenus visuels, plus que de la recherche en ligne” explique Corentin Rambeau, expert webmarketing chez Rivacom, “Google détient le monopole sur les recherches commerciales, locales et les recherches informationnelles simples de type météo du jour.

Dans ce contexte, SEO et GEO ne s’opposent pas, ils se complètent. Et comprendre ces évolutions devient essentiel pour adapter sa stratégie webmarketing, que l’on soit annonceur ou une agence de SEO.

SEO vs GEO : comprendre la différence et les impacts concrets

Le SEO (Search Engine Optimization) repose historiquement sur l’optimisation d’un site pour les moteurs de recherche classiques, principalement Google. Il s’agit d’améliorer son positionnement sur des requêtes composées de 2 à 4 mots-clés, en s’appuyant sur des éléments techniques, sémantiques et de popularité (backlinks). Objectifs : apparaître dans les premiers résultats naturels, capter du trafic organique et générer des leads.

Mais avec l’essor des IA génératives, un nouveau type de moteur de réponse est apparu : les LLM (Large Language Models), comme ceux intégrés dans ChatGPT ou Perplexity. “Ces outils ne référencent pas simplement des pages, ils produisent une réponse en croisant plusieurs sources de contenus, souvent sans même afficher de lien direct vers les sites d’origine. C’est ici qu’intervient le GEO.” explique Corentin Rambeau.

GEO vs SEO

Dans le débat GEO vs SEO, la distinction est simple :

➡️ Le SEO optimise un site pour les moteurs de recherche.

➡️ Le GEO optimise un contenu pour les moteurs de réponse générative, en anticipant comment l’IA va sélectionner et restituer l’information.

Les contenus web ne sont donc plus uniquement scannés par des algorithmes classiques, mais lus, compris et reformulés par des intelligences artificielles. Rien d’inquiétant si la stratégie SEO initiale a été bien pensée.

Autre point important, les LLM ne traitent pas les mêmes typologies de recherche que Google. Là où Google excelle sur les recherches commerciales, locales et simples, les IA sont davantage utilisées pour des questions complexes, transversales ou à forte valeur ajoutée informationnelle. Ce positionnement complémentaire offre de nouvelles opportunités de visibilité, mais aussi de nouveaux défis en matière de stratégie de contenu.

 

Adapter son site au GEO : bonnes pratiques à suivre

Beaucoup de bonnes pratiques SEO restent valables dans une stratégie GEO. Un contenu bien structuré, clair, utile et régulièrement mis à jour plaît autant à Google qu’aux IA. Mais quelques ajustements spécifiques s’imposent pour bien se positionner dans les résultats générés par les LLM.

 

À continuer pour favoriser le GEO

  • Des balises Hn bien hiérarchisées pour guider la lecture du contenu par l’IA.
  • Des meta titles et meta descriptions explicites et cohérents avec la requête cible.
  • L’utilisation du Schema Markup pour enrichir les résultats et rendre les contenus plus “lisibles” pour les IA.
  • Un maillage interne clair qui montre à l’IA la structure du site et les connexions logiques entre les pages.
 

À renforcer pour favoriser le GEO

  • Miser sur des contenus plus courts mais ultra-ciblés : répondre de manière directe à une question précise plutôt que de noyer l’information dans 1500 mots de remplissage.
  • Aller droit au but : les LLM privilégient la densité informationnelle et les réponses limpides.
  • Mettre à jour ses contenus avec des éléments temporels récents. Exemple simple mais très efficace : ajouter l’année dans le titre d’une page est un vrai “cheat code” en GEO pour signaler la fraîcheur du contenu.
  • Utiliser des listes à puces, des tableaux comparatifs ou des résumés synthétiques en début de page : parfait pour capter l’attention de l’IA comme de l’utilisateur.
  • Favoriser la diversification des formats : texte, bien sûr, mais aussi vidéos courtes (Google a lancé un onglet dédié), infographies, ou encore contenus issus des réseaux sociaux qui sont désormais indexés et repris par certaines IA génératives.
 
 

Optimiser son taux de conversion deviendra essentiel 

L’un des effets collatéraux du GEO et de l’essor de l’AI Overview de Google, c’est la baisse progressive du trafic” prévient Corentin Rambeau, “l’utilisateur obtient directement sa réponse dans l’interface de l’IA ou du moteur génératif, sans cliquer sur le site web”.

Face à cette réalité, les éditeurs de site n’ont pas le choix : travailler le ROI de chaque visite. Pour nous éclairer, l’expert en webmarketing nous donne quelques pistes comme soigner les call-to-action (CTA), travailler son copywriting pour convaincre en peu de mots et intégrer des preuves sociales (avis, logos clients, témoignages) pour rassurer immédiatement. Il conclut : “Les IA ne peuvent pas reproduire ce qui est propre à une marque. Autant en profiter pour créer une expérience web unique qui pousse l’utilisateur à revenir en direct, sans passer par les outils IA.”.

SEO, GEO et IA : une transition encore incertaine

Google n’a pas encore déployé l’AI Overview en France ce qui freine l’adoption de pratiques GEO à grande échelle dans l’Hexagone. En parallèle, l’usage des IA génératives reste concentré dans certaines strates de la population. Mais pendant ce temps, l’utilisation de Google continue de croître en 2024 !

Au-delà des enjeux purement stratégiques, plusieurs questions de fond émergent autour de l’avenir du GEO et des LLM. L’impact environnemental de ces technologies, leur modèle économique encore incertain (avec des usages gratuits aujourd’hui mais peut-être payants demain), la fiabilité des réponses produites à partir de sources parfois opaques, ou encore la place du contenu propriétaire dans un web où tout peut être remixé sans attribution claire, sont autant de sujets qui méritent d’être surveillés de près.

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